La société de classification Germanischer Lloyd (GL) intéresse ses homologues norvégien Det Norske Veritas (DNV), britannique Lloyd’s Register (LR) et suisse SGS. Elle a refusé en novembre l’offre du Bureau Veritas, estimant qu’elle entraverait son développement et menacerait son indépendance.
DNV envisage donc une sorte de fusion ou de coopération avec GL. "Nous avons invité la direction de GL à discuter, a déclaré son porte-parole Tore Hoifodt, nous n’avons pas encore soumis d’offre, mais nous sommes ouverts à toute discussion sur la structure de la propriété avec toutes les options possibles. Nous avons aussi dit qu’en aucun cas nous n’entreprendrons d’action hostile. Nous voulons des solutions soutenues par l’industrie maritime allemande. Il n’est pas bon ni pour l’indépendance, ni pour l’intégrité des sociétés de classification qu’elles soient ouvertement l’objet d’offres de rachat sur le marché financier." Aucune date n’a encore été fixée pour une rencontre entre les directions de GL et de DNV.
De son côté, le LR a proposé de prendre une participation minoritaire non définie dans GL. "Nous offrons notre appui et notre assistance sous diverses formes, dont l’une pourrait être une participation minoritaire", a précisé sa porte-parole. En réponse à une question sur l’offre du Bureau Veritas, elle a déclaré: "Nous sommes engagés sur le marché allemand et nous agissons en vue de la qualité et d’être les meilleurs dans le secteur des porte-conteneurs."
Dans une interview au journal suisse Finanz und Wirtschaft, le président de SGS Sergio Marchionne a indiqué être aussi intéressé que d’autres par GL.
Enfin selon Olaf Mager, porte-parole de GL, les avances de DNV et du LR montrent "que les sociétés européennes de classification contrecarrent toute tentative de réduction de la concurrence par une prise de contrôle hostile." GL examine diverses options, a-t-il ajouté, mais une fusion avec une autre société de classification "n’est pas notre priorité la plus haute".
