Le projet de privatisation des terminaux à conteneurs du port du Pirée suscite depuis les dernières semaines divers mouvements de blocage de la part des employés du port. Le 30 novembre, après une réunion entre l’autorité portuaire et les syndicats des ouvriers portuaires, la situation reste dans une voie sans issue. Le port a proposé de retarder la concession des terminaux à conteneurs de deux mois pour engager un large débat sur la question. Les syndicats demandent que le projet de "privatisation" soit définitivement retiré par le gouvernement.
À l’origine de ce mouvement, la concession des terminaux au secteur privé. Une opération qui rapportera environ 500 M€ à la société de gestion du port du Pirée cotée en bourse. Cette "privatisation", comme le qualifient les syndicats des ouvriers portuaires, doit permettre d’augmenter la capacité de traitement du port.
Entre les arrêts complets de travail et les ralentissements de cadence, l’activité portuaire est fortement perturbée depuis le début du mois de novembre. À l’import, les conteneurs sont déchargés, un peu partout en Italie, à Malte, à Chypre et même en Turquie. À l’export, les boîtes restent à terre. Le 24 novembre, le préfet du Pirée demandait par courrier à l’autorité portuaire de suspendre durant six mois son projet, le temps de laisser passer les fêtes de fin d’années et de permettre un débat de fonds. En raison de ces troubles, MSC a indiqué, "verbalement", à l’autorité portuaire, sa volonté de réduire son activité de transbordement au Pirée.
