Le port poursuit sa politique environnementale

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Depuis quelques années, le Port autonome de Bordeaux (PAB) a investi dans des études devant lui permettre de mieux connaître et respecter son milieu naturel. Ainsi, l'an dernier, des recherches avaient commencé afin de déterminer le meilleur tracé possible pour maintenir la passe de l'Ouest. En effet, le tracé actuel tend à être comblé par les mouvements de sable de l'embouchure. Deux sociétés parisiennes, ainsi qu'un expert en sédimentologie et géologie marine de l'université de Bordeaux-I ont été sollicités pour mener cette étude utilisant la modélisation mathématique hydraulique. Les chercheurs ont commencé par reproduire les mouvements du sable dans l'embouchure durant les dix dernières années, un long travail qui leur a ensuite permis de procéder au "calage du modèle". C'est à partir de ce modèle, qui vient d'être élaboré, que le PAB va pouvoir envisager les scénarios possibles, puis choisir le meilleur tracé pour la nouvelle passe Ouest. Ce choix se fera en concertation avec les pilotes et les associations environnementales impliquées.

Une autre étude importante, dont les résultats sont sortis cet été, concerne le cadmium et les impacts du dragage du port, qui ont fait déjà couler beaucoup d'encre. Suite à une pollution du Lot remontant aux années 70, les eaux du port de Bordeaux contiennent du cadmium. Quand elles restent solidaires des sédiments auxquelles elles se sont accrochées, les particules de cadmium ne sont pas dangereuses pour l'environnement. Elles sont par contre susceptibles de se détacher et de se dissoudre quand les couches sédimentaires sont remuées, par exemple lors du dragage du port. En 2003, une thèse présentée à Bordeaux I concluait que le dragage du port de Bordeaux produisait annuellement 3 t de cadmium en solution, détaché des sédiments du fleuve et donc potentiellement dangereux. Considérant que cette thèse avait sauté des étapes scientifiques décisives, le PAB avait commandé une contre étude à un chercheur de Bordeaux-I dont les résultats viennent d'être publiés. Selon cette expertise, le dragage du port n'occasionnerait que la dissolution de 600 kg de cadmium. Un chiffre bien inférieur à ceux de la thèse contestée, mais qui laisse un grand point d'interrogation quant aux phénomènes naturels à l'origine de la dissolution du cadmium.

En ce qui concerne le classement en Natura 2000 du PAB, l'État a déposé le dossier bordelais auprès de l'Union européenne, qui n'a pas encore pris de décision. Pour 2007, le PAB prévoit de développer également sa politique environnementale en ce qui concerne les installations portuaires. Ainsi, un guide illustré est en cours d'élaboration et sera distribué aux entreprises installées au port, pour les inciter à prendre des mesures en matière d'aménagement, par exemple, l'harmonisation des barrières de sites. Le PAB souhaite également obtenir en 2007 la certification Ecoport. Enfin, une étude de la qualité de l'air sur les sites de Bassens et d'Ambès est prévue pour l'an prochain.

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