Le Land de Hambourg va vendre moins de 50 % des actions du terminal public à conteneurs HHLA.
Comme annoncé dans notre précédent numéro, les acquéreurs potentiels devront se faire connaître avant Noël. Le Land doit prendre une décision sur la vente d’ici à l’été prochain. Pour le conseiller sur la vente, il a fait appel à l’expert comptable KPMG et au cabinet juridique Freshfields. HHLA a traité 5,3 MEVP en 2005, contre 4,6 MEVP l’année précédente. Le chiffre de 2006 n’est pas encore connu, mais sera encore supérieur d’après le Land. Les projets d’investissements de HHLA, qui seront financés par sa privatisation partielle, totalisent 1,2 Md€ en vue de pouvoir traiter plus de 10 MEVP par an.
Le Land envisage plusieurs options pour privatiser partiellement HHLA, dont une flottaison de sa cotation et une vente directe.
DEUTSCHE BAHN REVIENT
En janvier, le Land s’est heurté au gouvernement fédéral en proposant une participation importante dans HHLA à la société ferroviaire nationale Deutsche Bahn (DB), à condition qu’elle déménage son siège de Berlin à Hambourg… qui aurait ainsi bénéficié de la création de plusieurs centaines d’emplois. Le gouvernement fédéral a mis son veto, car DB a déjà reçu une aide financière massive pour transférer son siège de Francfort à Berlin, en vue précisément de diminuer le taux dramatique de chômage en ex-RDA.
De son côté, selon son directeur général Hartmut Mehdorn, DB pourrait se porter candidat au rachat de la participation de HHLA qui sera mise en vente. En outre, il souhaite concentrer ses activités de transport de fret et de services logistiques en un seul endroit. Une décision sera prise début 2007, a indiqué Hartmut Mehdorn. "Nous voulons que nos trains soient impliqués le plus tôt possible dans la logistique maritime, précise-t-il, il faut qu’ils soient déjà configurés et attendent aux terminaux quand les navires arrivent." L’échange rapide d’informations commerciales et la coopération – indispensables aux opérations quotidiennes d’un terminal – seraient en effet beaucoup plus faciles si DB était son actionnaire.