Le manutentionnaire ECT a racheté à APM Terminals sa participation de 50 % dans le nouveau terminal Euromax d’une capacité de 3 MEVP et en devient l’unique propriétaire.
ECT, filiale du groupe chinois Hutchison Whampoa, assure ainsi 80 % de la manutention à Rotterdam. Il s’agit en fait de la part de P & O Nedlloyd, partenaire d’ECT avant son rachat par Mærsk. Les négociations ont traîné parce que ECT voulait vendre sa part à Mærsk en échange du terminal d’APM, adjacent à son propre terminal Delta. L’accord ne pouvait aboutir, car APM en a conclu un avec la société d’exploitation du port Havbenbedrijf Rotterdam, en vue d’être le premier à obtenir un terminal de 4,5 MEVP dans le futur bassin Maasvlakte 2.
Le terminal Euromax sera prêt début 2008 et aura au début une longueur de quai de 1 500 m pour traiter trois navires de haute mer et quatre barges feeders. En revanche, le futur terminal d’APM ne sera pas ouvert avant 2013.
Apparemment, Mærsk souhaite un terminal conforme à ses propres critères et non pas un site entièrement automatisé comme Euromax.
De son côté, ECT veut s’étendre davantage dans le Maasvlakte 2. La Commission européenne ne conteste pas la position dominante d’ECT à Rotterdam, considérant suffisante la concurrence entre les ports de l’Union. Par contre, la ville de Rotterdam estime que le trafic de conteneurs du port pourrait encore croître avec davantage de concurrence. Toutefois, avant la privatisation de Havenbedrijf Rotterdam et la vente d’ECT à Hutchison Whampoa, la direction du port avait encouragé ECT à se développer.