Dans le cadre du "Débat public sur la politique des transports dans la vallée du Rhône et l’arc languedocien" mené depuis plus d’un an à travers les trois régions concernées, les représentants économiques se sont prononcés pour la réalisation d’une ligne à grande vitesse mixte jusqu’à Perpignan avant 2020. Elle permettrait d’assurer une desserte cadencée des marchandises et des voyageurs. L’augmentation de capacité de l’A9 et de l’A7 et l’aménagement des routes nationales parallèles leur paraissent également nécessaires, constatant que la route restera dominante sur les courtes et moyennes distances et que la forte attractivité de la région repose sur la fluidité des déplacements.
Venus exposer leurs positions, des représentants des ports de Barcelone et Marseille ont défendu deux points de vue. Le directeur du port catalan s’est prononcé pour une politique s’appuyant sur la réalisation de plates-formes intermodales, proches des ports et reliées entre elles par un couloir ferroviaire modernisé. Cela permettra de maîtriser les impacts de la croissance des trafics.
L’enjeu commun des six ports méditerranéens concernés étant d’attirer les trafics asiatiques et africains, il propose une stratégie de façade méditerranéenne qui s’inspire du modèle des ports du Nord. Pour la Communauté urbaine marseillaise, sauvegarder la place de Marseille comme premier port de la Méditerranée est un enjeu national. Son représentant s’inquiète du renforcement des corridors de transports concurrents et des capacités offertes par Fos 2XL, qui lui semblent largement insuffisantes pour faire face aux évolutions de trafic. Le représentant du Port autonome de Marseille voit dans les autoroutes de la mer une alternative aux autoroutes terrestres qu’il s’agit de favoriser en taxant plus fortement la route.