Le groupe belge Sea-Invest vient d’inaugurer à Anvers, le premier terminal fruitier au monde entièrement automatisé.
L’installation, qui se trouve en bordure de quai au bassin Leopold, couvre une superficie de 11,2 ha; elle est dédiée au client Dole and Compagnie Fruitière. Un complexe d’entrepôts de 24 000 m2 a été construit pour stocker bananes, ananas et autres fruits exotiques sous température contrôlée. Les fruits traités proviennent d’Afrique, d’Amérique centrale et du Sud.
Dès le déchargement sur quai, les palettes entrent dans le terminal. Puis elle sont placées sur des palettes propres au terminal, soumises à un contrôle, obtiennent un code, sont automatiquement triées selon les produits et, toujours par bandes transporteuses, sont dirigées vers un centre de stockage sur rayon comportant plusieurs étages. Lors de l’expédition, les palettes sont automatiquement reprises en charge et dirigées par les postes d’embarquement pour camions. L’ensemble des opérations est géré par un "Warehouse management system", soutenu par des fréquences radio et de scanners. Sea-Invest a investi 40 M€ dans cette installation, qui traitera 500 000 t de fruits par an. Ce terminal fait partie du vaste complexe fruitier de BNFW, filiale de Sea-Invest, dont le trafic atteindra cette année 2 Mt. Au total, BNFW dispose de 3,5 km de quai (90 ha) et de 300 000 m2 d’entrepôts sous température contrôlée.
LES VRACS LIQUIDES, EN FRANCE AUSSI
Sea-Invest, via sa filiale Sea-Tank, investit 40 M€ en bordure du bassin de la Hanse à Anvers (750 m de quai) dans un terminal pour vracs liquides, à réaliser sur une concession de 7,5 ha. La capacité de stockage sera de 200 000 m3, organisée en citernes de 7 000 m3. Seront traités les mêmes produits qu’au terminal de Gand, à savoir des huiles végétales, des graisses animales, des engrais, mais aussi des biocarburants. La mise en service interviendra vers la mi-2007. Pour la première année, un trafic de 60 000 t est attendu. Les produits seront ensuite expédiés par barges vers le sud de la Belgique et la France et par navires vers l’outre-mer. Le terminal de Sea-Tank à Gand va voir de son côté sa capacité de stockage passer à 225 000 m3. Cette entreprise traite un trafic annuel de 650 000 t.
Sea-Tank a par ailleurs obtenu des concessions dans trois ports français pour y construire et exploiter le même type de terminal. À Rouen, le futur terminal aura une capacité de 110 000 m3. À Bordeaux, il s’agira de 50 000 m3. Le plus grand terminal sera construit à Fos avec une capacité de 420 000 m3 composée de citernes de 10 000 m3, dans lesquelles seront notamment stockés du gasoil et du Diesel.
L’investissement prévu pour ces trois terminaux, qui seront opérationnels à la fin de l’année prochaine, est de l’ordre de 150 M€.
Caractéristiques du terminal fruitier
• capacité 9 600 palettes d’une tonne
• 35 portes de manutention pour camions
• des prises pour 200 conteneurs reefer.
• capacité de stockage pour 500 conteneurs
• un parking pour 500 voitures d’occasion.
• Un magasin de 6 200 m2 pour stockage de diverses classiques jouxte l’installation