Le commissaire européen aux transports, Jacques Barrot, a effectué une tournée dans le Nord-Pas-de-Calais le 18 septembre. Deux débats y ont été organisés, le premier à Boulogne-sur-Mer, consacrée aux aspects maritimes et le second à Lille, axé sur l’aspect ferroviaire.
Jacques Barrot a insisté sur la nécessité de répondre au besoin de progression de la mobilité sous toutes ses formes. Néanmoins, l’impératif "environnement" doit être pris en compte, qu’il s’agisse de limiter le recours à l’énergie fossile et la production de gaz à effets de serre.
L’Union européenne maintient donc son cap pour sa politique de transfert modal, sachant que la route "consomme 60 % du pétrole en Europe". Mais les projets tardent à se réaliser, particulièrement en France. Premier outil de la "mobilité durable", la première fournée Marco Polo, avec ses 100 M€, n’a entraîné qu’une expérience maritime en vraie grandeur, la ligne Toulon/Civitavecchia, qui n’a pas encore fait la preuve de sa viabilité. "Nous allons lancer en 2007 un appel d’offres pour Marco Polo 2 pour un montant de l’ordre de 500 M€. C’est trop peu de mon point de vue, mais ce n’est pas négligeable. Or, ma crainte est de voir trop peu de projets crédibles présentés." S’agissant plus particulièrement des autoroutes de la mer, le commissaire Barrot observe que des arbitrages des États membres sont nécessaires. Il constate en particulier que la France ne se prononce pas sur l’Arc atlantique, alors que "le franchissement des massifs montagneux deviendra rapidement une difficulté face à laquelle nous n’avons pas de solution".
"Une étude du ministère de l’Équipement semblait présenter Dunkerque comme le point d’atterrissage le plus intéressant de cet arc, mais l’étude est contestée. En raison des fréquences exigées, il ne peut y avoir une multitude de projets", a encore rappelé Jacques Barrot.
