Yves Tual, le secrétaire général de la CGT des personnels du Port autonome de Nantes/Saint-Nazaire, n’est pas content du rapport de la Cour des comptes sur les ports français. Il l’écrit dans une lettre envoyée à Philippe Seguin, président de la Cour des comptes. Il ne mâche pas ses mots: "Notre syndicat dénonce la teneur de ces documents et la malhonnêteté déployée contre certains établissements portuaires et notamment le nôtre, celui de Nantes/Saint-Nazaire."
Le secrétaire général est d’accord avec le fait que les armements veulent massifier les marchandises dans les ports de l’Europe du Nord, mais il s’insurge contre l’analyse indiquant que le "port de Nantes/Saint-Nazaire ne peut se développer à cause de son manque de fiabilité sociale". Il rappelle également que son syndicat n’a jamais été auditionné, "malgré nos demandes". En ajoutant: "Remonter aux grèves de 1995 (plan Juppé), et de 2003 (loi Fillon), alors que toute la France était en mouvement […] ne veut rien dire. Tous les autres ports français agissent de façon similaire, et d’autre part, dans cette période, le directeur général nommé par l’État n’était peut-être pas capable de régler les problèmes sociaux sans qu’un préavis de grève soit nécessaire."
Il conclut son courrier en rappelant qu’alors que: "Certains s’emploient à mettre en place un Cluster maritime pour promouvoir les ports français, votre rapport détruit bien des efforts et des espoirs. Que doit penser un armement ou industriel qui veut venir s’implanter en Basse-Loire au regard de vos écrits? En France, nos ports sont sans cesse l’objet d’un dénigrement masochiste de mauvais aloi, passant sous silence toutes les évolutions positives."