Remous depuis quelques semaines dans les opérations de transit des marchandises au Port autonome de Lomé (PAL). La cause principale réside dans les diverses taxes émises par les commissaires togolais au mois d’août, notamment celles liées au Bordereau de suivi de cargaison (BSC), qui a eu le don de mettre en colère la quasi-totalité des transitaires locaux. En témoigne, Vincent Babaka, employé par Express Trans Togo.
"Le BSC est un document administratif qui est établi à l’embarquement des conteneurs. Auparavant, à défaut de ce document à l’arrivée des marchandises, nous devions acquitté une amende de 9 000 F CFA (soit environ 16 €).
Cette taxe était reversée au Conseil national des chargeurs du Togo (CNCT). Le CNCT a décidé, récemment, d’augmenter de 80 % le montant de cette taxe, à 75 000 F CFA (environ 110 €). Face à cette hausse, nous réclamons l’arbitrage du gouvernement. Les boîtes en provenance d’Europe disposent toutes de ce bordereau cependant, une majorité de conteneurs déchargés sur le port de Lomé arrivent d’Asie, une région où le CNCT n’a pas de représentation. Les BSC ne sont pas établis. Nous sommes floués par le montant de cette taxe, trop exagérée."
Second motif de colère pour les transitaires, les coûts des scannages pratiqués par la Cotecna (société en charge des inspections des conteneurs) qui facture 70 000 F CFA (soit 105 €) chaque inspection de conteneurs.
Cette obligation, exigée par les instances internationales, devrait être prise en charge par les États, à l’instar des ports de Tema, Pointe-Noire ou Port-Gentil. Les transitaires ne comprennent pas ce système de double facturation de la Cotecna auprès du gouvernement et des transitaires. Autant de raisons, qui justifient cette colère des transitaires qui espèrent trouver une oreille attentive auprès du gouvernement.