L’enseigne Monoprix, filiale du groupe Casino, s’inscrit depuis plusieurs années dans une démarche de développement durable. Le chargeur a choisi le port du Havre pour acheminer ses marchandises et a délaissé les ports d’Anvers et de Rotterdam. Motif de cette décision stratégique, la proximité du bassin parisien mais aussi la présence du fleuve.
"Monoprix a créé en 2003 un entrepôt sous douane de 50 000 m2 au sud-est de Paris, à Combs-La-Ville. Nous voulions éviter l’acheminement par route. Le fluvial s’est imposé", explique Catherine Rivoallon, responsable du département international de Monoprix.
L’abandon de l’acheminement par la route de quelque 1 800 conteneurs par an a permis au Havre de récupérer dans le même temps un trafic en provenance de l’Extrême-Orient. "Pour mettre les choses en place, il a fallu prévenir nos fournisseurs, car les collections se bâtissent un an à l’avance. Les marchandises qui transitent au Havre sont en effet des marchandises non alimentaires, du textile, de la bagagerie, des accessoires pour la maison." Grâce à l’opérateur fluvial Logiseine qui est implanté au Havre, les premiers conteneurs sont arrivés en janvier 2004 sur le port de Gennevilliers. Mais depuis juillet, les conteneurs de Monoprix sont acheminés jusqu’au port de Bonneuil-sur-Marne, au sud de Paris, l’idée étant d’arriver au plus près de l’entrepôt. Au départ du Havre, c’est aujourd’hui plus de 80 % du volume de Monoprix qui est ainsi traité par voie fluviale. Le transport maritime des marchandises conteneurisées en provenance d’Asie est assuré par Mærsk ou encore APL. "Pour l’instant, la mise en service de Port 2000 ne change pas grand-chose. Par contre, nous suivons avec attention l’évolution et la montée en puissance de l’activité", souligne Catherine Rivoallon. Avec le fluvial, Monoprix respecte l’environnement et économise près de 4 % sur sa facture de transport terrestre.
