Lorient avait réussi à capter, en 2005, un trafic de conteneurs en obtenant une escale sur la ligne que l’armement Sloman Neptun lançait entre Brême et l’Algérie. Le Sloman-Challenger était déployé; il pouvait charger du conventionnel et du conteneur.
Lorient était devenu port d’escale à partir d’octobre 2005, ce qui a généré un trafic de 2 300 boîtes sur 2005. Le trafic, pris en charge par l’agent OMA, pouvait porter sur des aliments élaborés et du lait en poudre. Le point d’équilibre était situé à 100 boîtes par escale, ce qui ne fut jamais atteint. Lorient disait alors qu’il fallait se donner du temps, mais il fut très difficile de mettre en phase un potentiel breton et la complexité du fonctionnement portuaire algérien. À la mi-août, l’opérateur allemand a fermé son escale lorientaise et repris ses conteneurs. Théoriquement, Lorient garde une chance de revenir sur la ligne, sous réserve de reconstituer les trafics nécessaires. Sur certains trafics (aliments du bétail, hydrocarbures), Lorient trouve naturellement sa place en termes d’hinterland. Sur d’autres, il cherche à s’interposer sur des logistiques où les grands ports sont déjà présents, où il est donc très difficile de jouer une carte régionale.