Le trafic de charbon devrait connaître un très net regain d’activités dans les cinq prochaines années. Raison à cela: le projet de construction d’une toute nouvelle centrale thermique fonctionnant… au charbon. C’est le retour en grâce de ce qui fut "l’or noir" du XIXe siècle et du début du XXe!
Troisième producteur d’électricité en France, la SNET (Société nouvelle d’électricité et de thermique), filiale du groupe espagnol Endesa, vient d’obtenir le feu vert du Port autonome du Havre (PAH) pour construire et exploiter cette centrale qui devrait être opérationnelle en 2011 ou 2012.
Pour le port normand, les "400 ou 500 M€" – selon le PAH – qui seront engagés dans cette opération industrielle représentent une très belle opportunité d’un point de vue purement maritime. Depuis le début de cette année, le trafic de charbon est en repli.
Quelque 667 000 t de charbon ont transité par Le Havre au premier trimestre, soit une baisse proche de 13 % par rapport à la même période de 2005. Ce repli est lié à la mise à l’arrêt pour maintenance technique de l’actuelle centrale thermique d’EDF du Havre.
D’ici la fin de cette année, cette centrale va être remise en fonctionnement. Le trafic devrait donc rebondir à partir de l’année prochaine. Quant à la seconde centrale, celle de la SNET qui sera construite sur un terrain d’une vingtaine d’hectares près du centre multivrac, elle devrait permettre de doper le transport de charbon puisqu’elle sera alimentée, comme pour EDF, par du charbon provenant de l’étranger. Principalement d’Afrique du Sud et de Pologne.