OOIL (Orient Overseas International Limited), holding de l’armement conteneurisé OOCL, a annoncé le 25 juillet, son intention de vendre sa division manutention. Dans un communiqué, le groupe explique qu’il a confié à la société suisse UBS Investment Bank, la charge de trouver des acquéreurs. La société chinoise précise qu’à ce niveau des discussions, elle ne s’est pas encore fermement décidée sur l’avenir de cette division.
Lors de la présentation de son rapport intérimaire, OOIL a exposé ses motivations dans la cession de ces activités. Selon le holding chinois, les terminaux à conteneurs ont connu une forte augmentation de leur valeur ces dernières années. "Le taux d’utilisation élevé, la difficulté d’obtenir des concessions pour de nouveaux terminaux et l’augmentation constante des volumes transportés par conteneurs ont fortement pesé sur la hausse du prix de ces terminaux. Nous avons estimé le prix de ces terminaux et décidé de sortir de cette activité", indique le rapport financier du holding.
La cession de ces terminaux devrait attirer l’attention des autorités américaines. La vente de P&O Ports à Dubaï Ports a laissé des traces. A n’en pas douter, Washington refusera que de nouveaux actifs portuaires partent dans les mains de sociétés contrôlées par des Etats considérés comme hostiles par l’administration américaine.
Les terminaux de OOIL en quelques chiffres
La division manutention de OOIL comprend quatre terminaux situés en Amérique du Nord: deux sont à Vancouver (Canada), les Deltaport et Vanterm, le troisième à New York (New York Container Terminal à Staten Island) et le dernier dans l’État du New Jersey (Global Terminal). Au premier semestre, cette division a enregistré des chiffres positifs. Avec un chiffre d’affaires de $ 236,6 millions, elle voit ses revenus augmenter de 23 %. Sur la même période, ces quatre terminaux ont vu leur trafic croître de 16,5 % à 1,33 MEVP. En 2005, cette division a réalisé un chiffre d’affaires de $ 444,3 millions et a manutentionné 2,56 MEVP.