Le Département américain de la sûreté intérieure (DHS) annonçait le 6 juillet que presque $ 400 millions de prêts seront disponibles durant l’année fiscale 2006 afin de renforcer la sécurité et la sûreté des infrastructures et les activités essentielles au pays. Sont concernés le transport ferroviaire, le transport routier interurbain de passagers, le transport routier de marchandises, les ferries, les industries chimiques, les centrales électriques (nucléaires ou non), etc. ainsi que les ports maritimes.
Pour ces derniers, plus de $ 168 millions sont prévus afin de renforcer leurs protections anti-terroristes. Cent ports américains sont considérés comme "sensibles"; 95 % du trafic maritime américain y transitent. Entre 2002 et 2005, le DHS a consacré plus de $706 millions d’aides au renforcement de la sûreté portuaire.
Dans le vieux monde, "la sûreté portuaire constitue un exemple du mélange des genres entre le rôle de l’Etat et celui des établissements publics. Alors que cette mission régalienne est de la responsabilité de l’État, les obligations résultant de la mise en œuvre des mesures de sûreté américaines en 2002 et du code ISPC (sic) au 1er juillet 2004 ont été laissés à la charge des établissements publics portuaires auxquels il a été demandé d’en transférer le coût sur les usagers du port, ce qui, en pratique, n’a pu qu’être partiellement réalisé", écrit la Cour des comptes en page 144 de son plus récent rapport (JMM 7-07-2006, p. 13).