Actionnaire majoritaire du groupe Getma, commissionnaire de transport, manutentionnaire en Afrique subsaharienne, agent et/ou opérateur maritime, etc., Richard Talbot est fort fâché de lire que son groupe puisse être considéré comme un cheval de Troie des intérêts nord-américains (JMM du 19-5-2006, p. 23). Certes, AIG African Infrastructure Fund (AIG/AIF), qui détient depuis juste deux ans 28,85 % du capital de la holding NCT Necotrans, a pour principal partenaire AIG, l’un des tout premiers assureurs nord-américains mais il n’est pas le seul, souligne Richard Talbot. Les autres partenaires sont la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale, la Banque africaine de développement ou El Paso Energy Corp, note le site internet d’Emerging Markets Partnership (EMP), principal conseiller du fonds. La Banque européenne d’investissements est également présente dans certaines opérations.
Le président du conseil de surveillance d’AIG/AIF est Nelson R. Mandela.
Le fonds est de droit mauricien, indique EMP. Selon l’OCDE, après avoir occupé en 2004 la 54e place (sur 145 pays) du classement de Transparency International sur la perception de la corruption, Maurice s’est hissé à la 51e place (sur 158 pays) en 2005.
De toutes les façons, Richard Talbot reste maître chez lui. Qu’on se le dise.