Le préfet de Loire-Atlantique avait donné son feu vert le 13 février 2003 au Port autonome de Nantes/Saint-Nazaire pour son extension sur le site de Donges-Est (500 m de quai et 58 ha de terre-plein). En mars 2006, le Comité interministériel de l’aménagement et de compétitivité des territoires (CIACT) avait pris la décision d’engager cette année le projet de développement de ce site. Mais, trois associations – Bretagne Vivante, LPO 44 et SOS Loire-Atlantique – ont fait un recours commun pour dénoncer cet arrêté devant le tribunal administratif de Nantes.
L’annulation est suggérée aux juges par la commissaire du gouvernement pour incompatibilité entre l’arrêté préfectoral et le schéma directeur d’aménagement départemental et de gestion de l’eau et du plan de développement et prévention de la Loire. Le président du port autonome et son directeur général, ainsi que la communauté portuaire, s’insurge contre cette demande d’annulation.
Le président Michel Quimbert rappelle à toute fin utile que ce n’est pas jugé; que si l’arrêté est annulé, le préfet peut prendre un nouvel arrêté; qu’il y a possibilité de faire appel; et qu’il reste le recours du Conseil d’État. "Le paradoxe de cette affaire, c’est que ceux qui se prétendent défenseurs de l’environnement refuse les moyens de le protéger. Car, tout le monde le sait, la seule façon de respecter les accords de Kyoto sur les rejets atmosphériques, c’est le développement des transports maritimes, donc des ports", souligne le président.
Avec les projets d’implantation, en cours de réalisation, le développement de nouveaux trafics, "nous arrivons à saturation de l’espace. Comment allons nous faire dans une région qui se développe?", s’interroge François Marendet, le directeur général du port. Même raisonnement pour Charles Génibrel, le président de l’Union maritime Nantes port (UMNP) qui ajoute que "si Donges-Est est refusé, ce sera le signal que l’État ne s’intéresse plus au quatrième port de France". Le jugement a été mis en délibéré.