"Il faut que les États et les instances européennes se montrent capables de donner un signal fort en validant en premier lieu les dimensions d’une UCI (unité de charge intermodale) européenne gerbable – l’euroconteneur – offrant les conditions de chargement et d’emport d’une remorque routière européenne", conclut, le Bureau français de promotion du transport maritime de courte distance.
Dans un communiqué, il présente les avantages du conteneur 45′ palletwide High Cube (PWHC) et chanfreiné pour rester conforme à la directive européenne 96/53. Ce conteneur gerbable à plein permet de charger les 33 palettes qui constituent le standard routier européen. Il ne change pas les habitudes du chargeur et répond aux besoins opérationnels des transporteurs maritimes et fluviaux. L’enthousiasme des opérateurs de transport combiné est des plus contenus, ainsi que le soulignait le rapport du Conseil national des transports (JMM du 30/9/2005; p. 15).
LE CNT L’ESPÉRAIT…
Cela fait "quinze ans que l’Union européenne cherche à promouvoir le transfert de marchandises de la route vers d’autres modes de substitution", soulignait le CNT. Après avoir rappelé que l’UCI la plus développée sur les 50 000 à 70 000 existantes est le 45′ PW HC chanfreiné, le BP2S estime "qu’il serait logique et utile d’aboutir à une harmonisation de ses caractéristiques pour des raisons de compatibilité et d’interopérabilité. Le développement, notamment en France, d’une offre de service intermodale (initiée par des transporteurs routiers, maritimes, fluviaux, ferroviaires commissionnaires de transport ou encore intégrateurs), permettrait au marché de définir le concept le plus performant et clarifierait une situation qui reste encore trop confuse". D’où l’appel aux pouvoirs publics français et européens pour qu’ils envoient un "signal fort" en s’inspirant de l’exemple de Geest North Sea Line ou de Norfokline.
…CATRAM ÉGALEMENT
Il y a presque un an, le consultant Catram plaidait lui-aussi en faveur du 45′ PW HC, estimant que le mariage de la carpe – le transporteur routier – et du lapin – le transporteur maritime – était instable (JMM du 26/8/2005; p. 14).
En clair, il n’y aurait de chances raisonnables de développer des solutions alternatives au "tout route" qu’en se passant des services des transports routiers et en "attaquant" directement les chargeurs.
Il n’y a plus qu’à attendre une réponse claire et rapide du politique alors que les pouvoirs publics français semblent toujours attendre des miracles de solutions par navires rouliers. À Toulon aussi, on attend l’arrivée massive des camions.