La capacité du port du Havre, de 2 MEVP cette année, atteindra 6 MEVP en 2015.
C’est ce qu’a déclaré le président du conseil d’administration du port du Havre Jean-Pierre Lecomte, lors de la 8e soirée des chargeurs organisée le 15 juin à Paris par l’Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF). "La tendance lourde est à la construction des grands ports pour ensuite les remplir", dit-il en rappelant les escales du Medea de 9 500 EVP et celle de l’Othello de 8 500 EVP. Les ports augmentent leurs capacités à la demande pressante des armements. Avec Port 2000, le Port autonome du Havre a accru la sienne et restauré le rapport qualité/prix qui permettra aux services de se réorganiser. "C’est de la montée en puissance normale, le décollage fin 2007 sera atteint en 2009, on en est pratiquement certain".
L’outillage est aux deux tiers neuf pour un tiers ancien, alors que c’était l’inverse il y a cinq ans. Le PAH vise à faire passer de 8 % en 2006 à 10 % en 2015 sa part du marché logistique entre Hambourg, Brème, Rotterdam, Anvers et la Grande-Bretagne pour un trafic plausible de 47-48 MEVP. Le PAH a besoin du développement de la logistique des produits dans un rayon de 100 km du port. "La création d’emplois se fait dans ce secteur. Un emploi de docker induit 10 emplois derrière. On va se développer sur des trafics à développement régional", en Normandie, Picardie et Ile-de-France. Il s’agit de créer des partenariats avec les opérateurs grâce à des plates-formes routières, fluviales ou multimodales. Le réseau ferré portuaire est transféré au PAH qui en devient propriétaire. Toutefois, "le port n’a pas vocation à être opérateur ferroviaire mais acteur sur les plans technique et commercial". Il est accessible aux opérateurs agréés par les instances de sécurité. "On réfléchit sur le ferroviaire et le fluvial pour l’accès à l’Europe. À terme, le multimodal nous permettra d’avoir accès à l’intérieur: l’Allemagne du Sud, la Suisse et l’Italie du Nord", anticipe Jean-Pierre Lecomte.
