Près de 30 % du trafic portuaire des terminaux d’Ambès, soit 1,1 Mt en entrées (84 navires en 2005 en provenance essentiellement de raffineries françaises et russes) et le même tonnage en sorties (43 000 camions en 2005): telle est l’activité d’un des importateurs majeurs de pétrole du PAB, la SAS EPG, (Entrepôt Pétrolier de la Gironde), basée à Ambès et utilisatrice du poste 501. Créée en 1990, elle dessert les entrepôts des grandes et moyennes surfaces du grand Sud-Ouest, plus particulièrement l’Aquitaine (70 %), en carburants auto: SP 95, SP 98, super et gazole.
Depuis 1997, son activité évolue de façon progressive. Tant est si bien que, pour s’adapter à cette croissance, EPG ne cesse de s’agrandir. Elle vient de se doter d’une nouvelle cuve de stockage, haute de 24 m et d’une capacité de 28 000 m3. "Nous atteignons désormais les 109 000 m3 de stockage", indique Michel Souletie, directeur EPG Ambès. "Cette nouvelle cuve, construite par des entreprises locales (Tissot Podensac, Eiffage, Appia) sera affectée au stockage de gazole, produit majoritaire d’EPG avec 67 % des sorties de carburants." Édifié en 18 mois sur un terrain en zone Seveso, ce réservoir de nouvelle génération est notamment doté de fondation sur pieux profonds antisismiques. EPG ne compte pas s’arrêter à en si bon chemin. L’importateur prévoit l’achat de deux réservoirs de gazole de 27 500 m3 chacun en 2008 et également d’un réservoir de 7 500 m3 pour le stockage de l’éthanol. En effet en avril dernier, pour la première fois, l’entreprise a réceptionné deux navires de biodiésel en provenance d’Angleterre (5 600 t au total). Des perspectives pourraient s’ouvrir avec un nouveau client, Saipol-Lesieur, spécialiste de la trituration des graines oléagineuses qui construit une usine de production de biocarburant à Bassens d’une capacité de 150 000 t annuel. "Nous n’avons pas encore de réponse de Saipol pour utiliser nos services ni de nos clients, les filiales pétrolières des GMS, pour le trafic de biocarburants", spécifie néanmoins Michel Souletie. Quant au projet de modernisation du pôle d’Ambès entreprise par le PAB, il reste sceptique: "Elle concerne surtout le poste 511: ça ne nous profitera pas comme d’habitude! Ou alors très indirectement."