Le groupe Tramar au Havre anticipe les mutations du commerce international depuis plusieurs années et a, pour ce faire, lourdement investi dans la logistique. À sa tête, Jean-Louis Le Yondre, un battant qui est également président du syndicat des transitaires et des commissionnaires en douane du Havre. Grâce à son réseau d’agents étrangers répartis sur soixante-douze sites dont vingt-cinq en Asie, Tramar SA prend en charge les conteneurs à l’import depuis n’importe quel point du globe et s’en occupe à l’export en France et en Europe.
Avec sa filiale, la société des receveurs de café spécialisée dans l’entreposage depuis 1920, le groupe Tramar est également le leader français de la réception et de la réexpédition des cafés. La filiale Tramar BLD réalise avec ses 47 000 m2 d’entrepôts des opérations de stockage, de distribution et de reconditionnement. Pour Jean-Louis Le Yondre, le développement de la logistique passe nécessairement par de gros investissements. L’entrepôt de stockage situé sur la zone logistique du Hode non loin du Pont de Normandie en est un bon exemple. Cet espace d’une superficie de 15 000 m2 est entièrement dédié au café vert. Près de trente provenances tropicales sont ainsi stockées pour être réexpédiées vers des torréfacteurs à Orléans, Tours, Vierzon mais aussi à l’export vers les pays du Maghreb, l’Espagne ou encore le Portugal. "Près de 45 000 t par an sortent de cet entrepôt qui a été inauguré en septembre 2005. En France, 300 000 tonnes de café sont consommées par an", indique Jean-Louis Le Yondre. Cet espace, qui stocke en moyenne 14 000 t de café, représente un investissement de 3,5 M€. Aujourd’hui, le groupe Tramar possède trois entrepôts sur Le Havre et son agglomération. Il stocke également des pièces industrielles. "La superficie des hangars privés au Havre représente près de 2,1 millions de m2 et les entrepôts sont remplis à 99 % par les marchandises à l’export via Le Havre et à l’import via Le Havre. Cette superficie représente cinq fois la zone logistique d’Orléans qui est réputée être une grande plate-forme de distribution et de stockage." Jean Louis Le Yondre explique que Le Havre connaît une forte poussée de son trafic à l’import depuis quinze ans. "Les importateurs ont trouvé ici des investisseurs et des magasins modernes." Il rappelle également qu’une étude réalisée par un cabinet international d’experts démontre que le coût de gestion d’un entrepôt logistique – immobilier et fiscalité comprise – coûte moins cher au Havre qu’à Anvers ou à Rotterdam. Aujourd’hui, Le Havre comptabilise quatre grandes zones logistiques qui s’étendent du port jusqu’au Pont de Normandie et les réserves foncières existent. Un atout supplémentaire pour la montée en puissance de Port 2000.
