L’ensemble portuaire Rochefort Tonnay-Charente réalise un million de tonnes de trafic annuel en moyenne. Sur le bassin à flot de Rochefort transitent des marchandises très variées où dominent les bois de Scandinavie, la ferraille, les engrais, les argiles, les déchets de caoutchouc. Tonnay-Charente est plus spécialisé avec les exportations de céréales, les entrées de sable et de déchets de bois. Le bassin à flot est enclavé dans la ville de Rochefort et n’a que peu de possibilités d’extension. "Nous disposons de 100 000 m2 couverts à 75 % autour du bassin, explique Francis Grimaud, responsable du port à la chambre de commerce. La CCI a construit des hangars pour développer des zones de stockage en pré ou post-acheminement avec des prestations de service en ensachage ou colisage." Les importateurs de résineux scandinaves disposent de surfaces sur les terrains publics de la CCI ou sur des espaces privés. Le bord à quai est utilisé pour du transit et reçoit de la ferraille, des bois sciés, des déchets de pneus.
Les possibilités de développement sont limitées à la fois par les possibilités de la Charente et du port qui ne peut pas recevoir de navires de plus de 5 000 t, et par le manque d’espaces en première zone pour le stockage des marchandises. Une possibilité nouvelle s’est ouverte avec la réhabilitation du terrain de l’ancienne usine Rol Tech où 15 000 m2 dont 5 000 m2 couverts ont été dévolus à l’activité portuaire. Cette zone, gérée par la communauté d’agglomération du pays rochefortais est située de l’autre côté de la route par rapport au port. Un des importateurs de bois utilise une partie de cette surface.
AMR Alliance, la seule agence maritime présente sur le port, travaille avec 22 000 m2 d’entrepôts dont 4 500 m2 loués à la CCI, 11 000 m2 en propriété et le reste en location chez des privés. "Au regard des trafics actuels, c’est suffisant, indique Christian Kempf, le directeur de l’agence. Avec l’évolution des marchandises qui passent par nous, nous avons davantage besoin de stockage en extérieur qu’en intérieur. Cela tient à la baisse des importations d’engrais et à la hausse des exportations de ferraille et de déchets de pneus. Ces évolutions tiennent aux marchés internationaux que nous ne maîtrisons pas."
Le site de Tonnay-Charente ne dispose que de 2 000 m2 de terre-plein public. Mais la Sica Atlantique y possède un ponton de chargement de céréales et un terrain de 20 hectares. Un silo d’une capacité de 20 000 t sert surtout pour le maïs. "Nous y développons deux autres activités, explique Loïs de Taragon, de l’agence Delpech Maritime, filiale de la Sica Atlantique. Nous réceptionnons des sables mais aussi des déchets de bois que nous trions, ensachons et expédions. Ces deux matériaux occupent 4 hectares, ce qui laisse des possibilités de stockage pour d’autres marchandises." Certains produits en vrac de peu de valeur ajoutée pourraient y être facilement stockés et l’agence travaille à développer des propositions dans ce sens.