Une décision fin mai pour le remorquage havrais

Le médiateur désigné pour arbitrer le dossier de la concurrence du remorquage au Havre devrait rendre son rapport à la fin du mois de mai. Gilles Bélier, l’avocat spécialiste du droit social, a reçu le 22 mai une délégation composée de responsables de la CGT des marins du Havre, du syndicat des officiers de la marine marchande Ugict CGT et du syndicat national des cadres navigant CGC. Pour Lionel Gournay, responsable CGT, le débat qui porte sur la société nouvelle de remorquage du Havre (SNRH), concurrent virtuel à l’heure actuelle des Abeilles, est aujourd’hui une affaire purement "juridique". Les syndicats ont réaffirmé la nécessité d’un service continu dans le port du Havre avec des remorqueurs armés vingt-quatre heures sur vingt quatre et 365 jours par an. À Gilles Bélier de se prononcer sur la validité de l’organisation du travail proposé par la SNRH. L’avocat qui a fait le tour des principaux protagonistes du dossier doit à présent consulter pour avis le président de l’association professionnelle des entreprises de remorquage maritime (Aperma), Jacques Fournier, ainsi que Patrick Chaumette, expert en droit maritime à l’université de Nantes. "Si ce rapport donne raison à une sorte de bidouillage de service continu, un mot d’ordre de grève nationale sera lancé", menace Lionel Gournay. Il y a plusieurs jours, des salariés de la société nouvelle de remorquage du Havre ont été reçu par le directeur d’exploitation du port autonome du Havre (PAH), Olivier de la Laurencie, dans le cadre d’une réunion informelle. Ils ont exprimé leur inquiétude face aux difficultés rencontrées par leur entreprise. Dans une lettre également envoyée à Bruno Baraduc, l’administrateur des affaires maritimes, ils demandent au directeur du port autonome de "faire preuve de courage" et de rester fidèle à l’agrément donné en juillet 2005, les salariés de la SNRH jugeant la position du directeur depuis lors "réticente sous la pression de la partie adverse".