Les représentants du groupe Gamma, porteurs du projet de clinker d’une capacité de 500 000 tonnes de Chane France sur le port de Sète, demandent au préfet de l’Hérault de leur transmettre le rapport du trésorier payeur sur lequel il s’est appuyé pour prendre sa décision concernant la non-autorisation d’installer cette cimenterie. Le projet prévoyait un investissement d’un montant de 25 M€ et la création de 40 emplois. Le commissaire enquêteur avait donné son feu vert au projet, mais le préfet de l’Hérault s’y est opposé. Selon la préfecture, "les capacités techniques ne sont pas en cause mais les capacités financières ne sont pas suffisantes". On précise que la société Chane-France a deux mois pour attaquer la décision. Le groupe Lafarge déjà présent sur le port de Sète a déposé à son tour un projet de nouvelle cimenterie.
Le groupe Gamma au capital de 10 M€ et basé au Luxembourg (avec comme actionnaires le groupe espagnol Cementos La Union, Chane Limited et PSE Cement de Bristol), a déposé trois projets d’unités de broyage de clinker en France sur les ports de Dunkerque, Fos et Sète, chaque unité ayant une capacité de 500 000 t. Le groupe Gamma est déjà présent sur deux de ces ports. À Dunkerque, par le biais de la Sa GD, il gère sous le nom de DMT, 45 000 m2 de stockage couvert et 18 000 m2 pour le compte de Silonor S.A. ainsi qu’un quai privatif. À Port La Nouvelle, à travers la société SMTP S.A., un joint-venture créé avec la société Aria-Grains (groupe Épis-Centre Granit), il gère un entrepôt multivrac de 5 000 m2.
L’unité de Sète devait entrer en service avant la fin de l’année avec une montée en charge de 300 000 tonnes dés l’année prochaine, 450 000 t en 2008, 520 000 t en 2009 et 600 000 t dés 2010. Un deuxième broyeur pourrait être installé selon la demande du projet. Chane France avait bénéficié d’une amodiation portuaire de 32 000 m2 et souhaitait irriguer le couloir rhodanien en utilisant notamment le canal du Rhône à Sète.