"Port 2000 est une réponse au potentiel de développement de nos activités." Après avoir visité tout récemment les nouvelles installations portuaires du Havre, Alain Bréau, le président de la fédération Transport et logistique de France (TLF), a expliqué que Port 2000 constitue pour son domaine professionnel une opportunité d’expansion. Il est parti d’un constat simple: 36 % des marchandises arrivant en France par la voie maritime transitent par un port français, les deux tiers passent par un port nord européen. L’enjeu des acteurs économiques: capter une partie des deux tiers restants. Pour cela, la France avait besoin de moyens nouveaux. "Port 2000 est la bonne réponse", souligne Alain Bréau.
Conquérir des parts de marché devient possible si la performance portuaire est au rendez-vous, mais également à la condition que les dessertes de pré et de post-acheminement soient elles aussi à hauteur des besoins. Et à ceux qui regrettent que le fer ne prennent pas davantage de place dans le transport au détriment de la route, Alain Bréau a une réponse claire et sans ambages: "Si le camion domine, c’est parce que le transport routier fonctionne parfaitement bien. Tout le monde se félicitera des améliorations qui pourront être apportées sur les réseaux ferrés, mais en aucun cas c’est ce qui améliorera la compétitivité. Il faut bien avoir cela en tête et la SNCF est elle même responsable de ses propres malheurs. Entre 2000 et 2004, le transport combiné a perdu 30 % en France alors qu’il progresse partout dans les autres pays européens. Le fer représente 29 % des pré et post-acheminements à Anvers et seulement 7 à 8 % pour Le Havre. C’est une vérité que personne ne peut éviter."