La réorganisation du travail sur les terminaux de Fos est un dossier qui pourrit la situation sociale du Port autonome de Marseille depuis des années. Pire, comme au port du Havre, il pèse de manière négative sur l'implication de fonds privés dans le développement portuaire: Fos 2XL, terminal minéralier ou GDF2.
L'an dernier Eric Brassart, encore directeur du PAM, avait tenté de contourner l'obstacle par un référendum au niveau de l'ensemble du personnel. Loin de forcer la décision, le résultat s'était révélé un demi-échec pour la direction. Et une débâcle à l'automne avec un conflit particulièrement sévère qui allait paralyser le port pendant deux semaines. L'ordre de mission de Guy Janin, arrivé en novembre dernier aux commandes du PAM, était particulièrement clair: renouer le dialogue social, notamment avec la CGT, syndicat majoritaire contre lequel son prédécesseur était parti en guerre.
Au bout de quatre mois de discussions, il semble que le tissu social soit en voie d'être raccommodé. Fin avril, un accord de sortie de crise a été signé avec les représentants syndicaux CGT de Fos. Cette normalisation prélude un accord plus global dans lequel serait impliqués l'ensemble des syndicats. De source autorisée, le texte qui porte sur une dizaine de points (rémunérations et primes, avancement et promotion, recrutement, organisation du travail…) pourrait recevoir un aval général d'ici la fin du mois de mai. Avec un tel accord, le projet de Fos 2XL, suspendu en partie à la clarification sociale, pourrait s’accélérer. Surtout, si la confiance des opérateurs (PortSynergy et MSC) était complètement regagnée avec cette nouvelle donne.