"Le dossier de commande des navires et les consultations des chantiers et motoristes devraient être achevé pour cette fin de semestre, de sorte que NorFerries puisse passer commande des navires au plus tard fin juillet", a indiqué Jean-Louis Romanini, responsable du développement de BGV International à Boulogne-sur-Mer le 19 avril dernier.
Ce jour là, cinq ports ratifiaient la charte inter-portuaire du projet (voir encadré), dont les bases avaient été posées le 29 juin 2005. Aux ports de Drammen (Norvège), Santander (Espagne) et Boulogne, s’ajoutent ceux de Vigo (Espagne) et Sheerness.
Pas moins de seize représentants norvégiens (élus, hommes d’affaires de la pêche et autres parties prenantes) étaient présents. Il est parfaitement clair que les norvégiens associés au concepteur Bureau Gilles Vaton sont les moteurs du projet.
Mais pourquoi Vigo et Sheerness s’associent-ils au projet? Vigo "est à la fois un grand port de pêche et un centre logistique des produits de la mer, un important port de produits frais qui souhaite se positionner sur les grands flux ibériques aujourd’hui traités par route, porteur d’importants projets d’extension notamment logistique", explique Mar Chao Lopez, directrice commerciale de BGV. Sheerness "s’intéresse au projet depuis le début", confie Des Crompton, directeur des opérations des Medway Ports, The Mersey Docks and Harbour Company. Le récent changement de propriétaire de l’entreprise, aujourd’hui contrôlée par le groupe Peel Ports, a provoqué une réorganisation et "retardé notre adhésion", ajoute-t-il. Sheerness s’intéresse au projet BGV en tant que premier port britannique des produits frais. Cette activité a représenté quelque 750 000 t de fret en 2005. Cinq ports sont donc associés, Boulogne se situant au centre pour se positionner à la fois comme hub logistique et place de marché. L’accord reste ouvert.
– Créer un réseau de services maritimes ro-ro à grande vitesse entre les ports signataires.
– Sélectionner les opérateurs (ce sera NorFerries).
– Concevoir et mettre en place les infrastructures portuaires nécessaires.
– Organiser les services en simplifiant au maximum les procédures administratives en fonction du droit européen, notamment en matière de sécurité, normes sanitaires etc…
– Rechercher les formes de coopération les plus avancées entre eux et avec leurs partenaires professionnels afin d’apporter à leurs clients tous les avantages du système de hub.
– Rechercher les soutiens financiers auprès des autorités européennes, nationales et locales dont ils dépendent.
