Le port de Rouen a longtemps figuré comme point d’appui des échanges entre la Métropole et les Antilles françaises. La conteneurisation des trafics bananiers lui a fait perdre ses positions jusqu’à ce que la compagnie Marfret décide en 1980 de réinstaller un lien direct.
Pendant une quinzaine d’années, le trafic s’est développé régulièrement. Cependant depuis la fin des années 90, il a pris une nouvelle dimension.
"Entre 1999 et 2005, en sept ans, le trafic a doublé sur la liaison entre Rouen et les Antilles", explique Martin Butruille, directeur commercial et de la communication au Port autonome de Rouen, de retour d’une mission sur place menée sous la conduite de Martine Bonny, directrice générale du port.
Cette forte croissance du trafic Rouen/Antilles se retrouve de façon à peu près équivalente entre les deux îles: avec la Guadeloupe, les échanges sont passés de 10 500 EVP à 23 300 EVP, tandis qu’avec la Martinique, les volumes s’accroissaient de 11 200 à 19 500 EVP. "Il y a un renforcement de Rouen sur ces deux destinations, en particulier grâce au rôle des commissionnaires de transport, dont les activités de groupage sont importantes sur cet axe".
L’implantation de la plateforme logistique MSL/Sovena, qui intervient pour les trafics des magasins Cora aux Antilles, va également contribuer à conforter la place de Rouen. Le développement des volumes transportés entre la Métropole et les Antilles bénéficie de la très grande fiabilité du lien maritime. Rappelons que chaque semaine, l’un des quatre PCRF opère au terminal de Grand-Couronne en route pour les Antilles françaises. Quatre armements participent à cette relation: CMA CGM, Marfret, Mærsk Line et plus récemment Holland-Maas.
En Guadeloupe, une importante réunion d’information s’est tenue à l’intention des milieux professionnels (armements, agents maritimes, commissionnaires de transport, transporteurs, chargeurs…) et des responsables des collectivités. Une seconde réunion du même type s’est déroulée en Martinique avec 90 participants.