Baisse des importations de soja

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La grippe aviaire a des conséquences sur Le trafic du port autonome de Nantes/Saint-Nazaire. Sur les deux premiers mois de l’année, le 1er port français pour les importations d’aliments pour animaux, 2,2 Mt l’an passé, dont 2 Mt de tourteaux de soja du Brésil et d’Argentine, a vu ses importations de soja chuter de 30 %. Notons que le soja entre pour 30 % dans l’alimentation de la volaille contre seulement 10 % dans celle des porcs.

Cette baisse de trafic ne joue pas sur les résultats globaux du port. Ils sont en hausse de 1,4 % sur les deux premiers mois de l’année. Ce qui s’explique par la forte demande de produits énergétiques (fioul, gaz et charbon) liée à un hiver froid. Les trafics énergétiques représentent 70 % de l’activité du port ligérien. En outre, le port a doublé ses exportations de céréales par rapport à la même époque l’an dernier.

Donges-Est, le retour; les autoroutes de la mer, cela bouge un peu…

En janvier, le président du Port autonome de Nantes/Saint-Nazaire, Michel Quimbert, déclarait qu’il était impératif de relancer le projet d’extension du port sur le site de Donges-Est.

Voilà qui semble chose faite. Le dernier CIACT vient de prendre la décision d’engager cette année le projet de développement de Donges-Est, donc de la première tranche de travaux (JMM du 10-03-2006, p. 4). D’abord, “il s’agit de travaux d’aménagement multiples comme la reconstitution de roselières”, explique le président. “Tout cela a été validé dans le cadre de débats. Il y a un comité de suivi de ces travaux de compensation qui a été installé par le préfet, extérieur au port”, précise Michel Quimbert. Puis les travaux proprement dit d’extension devraient commencer en 2007, et durer quatre ans, environ. À l’issue de cette première phase de travaux, le nouveau site présenterait un terre-plein de 51 ha et un quai de 500 m. Deux postes permettraient l’accueil de navire jusqu’à 9,50 m de tirant d’eau. Cet aménagement représenterait un investissement de 58 M€.

Il a également été question des autoroutes de la mer. Le PANSN s’est particulièrement investi sur ce projet afin de créer une liaison maritime rapide pour les remorques de camions entre Montoir et Bilbao. À raison de 150 000 à 300 000 remorques poids lourds non accompagnées par an, au moyen de 2 à 3 liaisons quotidiennes sur 6 navires. Ce nouveau concept a pour but de répondre à la saturation du franchissement des Pyrénées en proposant une véritable alternative au tout-routier, en offrant les mêmes garanties qu’une infrastructure routière: forte capacité et fluidité du trafic.

L’État s’est donc engagé, lors de ce CIACT, à contractualiser les opérations d’accompagnement. Ce qui veut dire qu’en concertation, et en accord avec la Commission européenne, l’État est en train d’élaborer un traité franco-espagnol. Il va permettre à la France et à l’Espagne de lancer un appel à projets. “C’est clairement une demande de réponses de groupements (armateurs, ports, logisticiens, transporteurs, des investisseurs, pourquoi pas des sociétés d’autoroute, des collectivités…), sur quoi nous travaillons beaucoup. Lorsque le groupement vainqueur sera retenu, l’État, à ce moment-là, contractualisera toutes les conditions de réalisation de ce projet” », confie le président du port.

Cette autoroute de la mer ne sera viable que si elle présente des conditions qui soient en tout point comparables à l’autoroute terrestre. Je crois que c’est une clé importante”, est persuadé Michel Quimbert.

M.F.

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