La réunion du 2 mars entre les autorités franco-britanniques et l’armateur du chimiquier Ece portait sur les résultats des investigations sous-marines réalisées du 21 au 23 février, par 70 m de fond. Rappelons qu’à la suite d’une collision, ce chimiquier des Îles Marshall coulait en cours de remorquage le 1er février à environ 16 milles à l’Ouest de la voie montante du dispositif de séparation du trafic des Casquets (JMM du 3-2-2005, p. 4). Aucune information disponible sur les circonstances de la collision.
Les images du robot ont montré un navire "gravement endommagé" explique la préfecture maritime de Manche-mer du Nord ajoutant que "des déchirures et des déformations ont été constatées sur la coque et les structures côté tribord. Elles seraient consécutives, selon l’armateur, à des implosions post-naufrage liées à des contraintes de pression sur les ballasts vides au moment de son immersion". Ces constatations conduisent le comité d’experts à examiner les conséquences de la dispersion des 10 316 t. d’acide phosphorique "avec des débits faibles, ce qui semble le cas actuellement mais aussi avec des débits plus élevés". Selon les jours, les profondeurs et la distance de l’épave, les relevés montrent une teneur en phosphate supérieure de cinq à dix fois à la concentration normale de l’eau à moins de 100 m.
L’étude d’impact du comité d’experts est attendue pour la fin mars.
Est également attendue avec impatience, la présentation par l’armateur de son plan d’intervention pour vider le navire et le retirer.
En cette attente, la pêche est toujours interdite dans un rayon d’une nautique et le remorqueur West-Sund continue, à la charge de l’armateur, de faire des ronds dans l’eau et de prélèvements.