Le président du Conseil régional Daniel Percheron et le président de la CCI de Calais Jean-Marc Puissesseau ont inauguré de concert le poste d’accostage transmanche no 9, un investissement de 40 M€ réalisé en 14 mois. Le SeaFrance-Berlioz y a accosté, sans autre démonstration d’enthousiasme. Rappelons que SeaFrance comme P & O Ferries, les deux compagnies utilisatrices, n’ont pas encore apuré leur contentieux avec la CCI suite aux désordres survenus voici un an avec les avaries successives des postes 6 et 7. Cependant, le poste 9 permet dans une large mesure de tourner la page.
À présent, l’ensemble des passerelles 3 à 9 est en service. Faisant suite à l’accident de P7, une revue de détail de la sécurité de chacun des ouvrages a été effectuée depuis un an. L’une des passerelles peut bénéficier momentanément de travaux de maintenance, les 12 navires de la flotte seront accueillis sans difficultés.
Sur un plan plus structurel, le poste 9, a souligné Jean-Marc Puissesseau, point d’orgue d’un programme d’investissement de 110 M€ marque la fin d’une époque. La "presqu’île" transmanche, comme on l’appelle à Calais, autrement dit l’espace terminal transmanche de Calais, est aujourd’hui saturé. C’est pourquoi La CCI est engagée depuis deux ans dans la préparation de "Calais Port 2015", un projet de développement à moyen et long terme du port vers le nord. Calais Port 2015, souligne le président Puissesseau, répond au programme à 20 ans dont le port de Douvres achève également la mise au point. La Région Nord-Pas-de-Calais sera très probablement appelée à veiller sur ce développement futur, en tant qu’autorité concédante principale, sans, ou plus vraisemblablement avec des partenaires locaux. Le président Percheron s’est exprimé prudemment, mettant en avant l’idée que Calais joue dans la cour des ports de "classe européenne".
Le poste 9, souligne la CCI, ce sont 40 M€, 14 mois de travaux ou 40 000 heures de travail (pour des entreprises essentiellement locales), 5 475 t d’acier, 7 000 m3 de béton, 20 000 m2 de terre-pleins, 200 000 m3 de terrassement et 280 000 m3 de dragages.
Le Syndicat maritime Nord de la CFDT emmené par Didier Cappelle et Éric Vercoutre, avec une petite centaine de militants, a interpellé le président Daniel Percheron sur l’aide apportée par le Conseil régional à l’implantation de Speedferries à Boulogne. Pour ce syndicat, si Speedferries a eu raison de Hoverspeed, pourquoi n’abattrait-elle pas les autres compagnies de la route Calais/Douvres?