Avec un trafic de 3,8 Mt en augmentation de 6,1 %, Sète retrouve son niveau de 2002, loin du seuil des 4 Mt franchi en 2001. Les difficultés rencontrées suite aux grèves par le port de Marseille ne sont pas étrangères à ce résultat avec, notamment, une forte augmentation du trafic conteneurisé. Celui-ci, qui atteint 70 000 t pour 8 000 EVP, provient pour 40 % environ de trafic détourné. On notera qu’au mois de novembre, au plus fort de la grève de Marseille, le trafic conteneurisé de Sète a augmenté de 174 %. Mais en décembre, dès la fin de la grève, il avait déjà chuté de 78 %.
Cependant, Sète enregistre de mauvais résultats sur les deux trafics qui ont longtemps été présentés comme des points forts de l’activité portuaire. L’expédition de bétail sur pied n’a pas dépassé les 90 000 têtes l’année dernière. Cette activité va se trouver handicapée par l’abandon des restitutions européennes sur la viande de boucherie. Seul le bétail reproducteur en bénéficiera. De plus, la France se trouve concurrencée sur le bassin méditerranéen par l’arrivée de bétail en provenance du Brésil. Sète est également fortement concurrencé par les ports de l’Atlantique sur les bois tropicaux qui, avec un trafic de 50 000 t, accusent une diminution de moitié du volume sur les cinq dernières exercices.
Avec 1,6 Mt, les vracs liquides représentent plus de 41 % du trafic avec une très bonne année pour les hydrocarbures et une chute de prés de 9 % pour les vins. Très bonne année également pour les vracs solides en hausse de 16 % à 1,7 Mt avec une forte hausse des importations de charbon (560 000 t) et une bonne tenue des tourteaux, poste qui devrait augmenter avec la mis en service sur le port de l’usine de production de bioéthanol.
Tous les clignotants sont au vert pour le trafic passagers avec un trafic de 244 000 passagers (200 000 en provenance du Maroc), un volume en augmentation de 23 %. La direction du port espère cette année atteindre les 400 000 passagers ce qui passe par des investissements conséquents pour remettre en état les gares maritimes, agrandir les quais et créer des places de parking. Les deux armateurs marocains (Comanav et Comarit) sont prêts à mettre en service de nouveaux navires mais il n’est pas possible pour l’instant de recevoir deux ferries en même temps. Autre sujet de satisfaction, la clientèle de paquebots de croisières. Vingt-sept escales (dix-sept en 2004) ont amené 20 000 passagers qui selon une enquête de la CCI, sont restés pour 70 % dans la ville de Sète qui bénéficie d’une bonne notoriété. Cette année, 38 escales sont déjà annoncées ce qui représente un potentiel de 40 000 passagers. Trois agents maritimes Sea Invest, Ferrari et Delpierre participent au Club de Croisières au côté de la CCI, de la ville et du Conseil Général de l’Hérault.