En charge de la gestion de l’unité de traitement Vesta (Valorisation énergétique et site de tri de l’Arrondissement), le Syndicat mixte d’élimination des déchets de l’arrondissement de Rouen (Smedar) vient de lancer une nouvelle phase de développement de son site de Grand-Quevilly, sur les anciens terrains des Chantiers de Normandie. Claude Lainé, son président, a en effet lancé officiellement la réalisation d’un centre de tri de 4 000 m2, destiné à assurer une valorisation optimale d’environ 25 000 t de déchets recyclables chaque année (des emballages et du verre principalement). Avec l’usine Vesta, qui se trouve à l’aval, le centre de tri va constituer un "éco-pôle". Bien plus qu’un simple "effet d’annonce", Claude Lainé souligne que la "constitution d’un éco-pôle", c’est avant tout "l’engagement que nous prenons de nous donner les moyens de parvenir, notamment par l’accès au label Iso-14001 au plus haut niveau de qualité environnementale accessible".
L’usine Vesta et l’ensemble des installations se trouvent au bord de la Seine. Aussi, depuis déjà plusieurs mois, le Smedar réfléchit à utiliser la voie fluviale pour assurer une partie de ses acheminements. "Cet éco-pôle ne prendra toute sa dimension véritable que si nous conduisons à son terme dans de bonnes conditions notre projet d’aménager sur les rives du fleuve, d’ailleurs déjà accessibles depuis l’époque des chantiers, les appontements nécessaires au développement du transfert fluvial des déchets à traiter et des produits issus du traitement: mâchefers, balles de papier ou d’autres matériaux recyclables, souligne Claude Lainé. C’est un projet qui revêt, aujourd’hui même un caractère d’extrême urgence, à l’heure où l’on réaffirme la nécessité d’intensifier la lutte contre l’effet de serre, en développement notamment pour le fret lourd, les modes de transport alternatifs à la route. Nous y travaillons avec ardeur avec nos partenaires habituels, ainsi qu’avec les autorités portuaires ou les sociétés de transport fluvial." Le président espère finaliser ce dossier dans le courant de l’année prochaine.
En 2007, il faut savoir que ce seront environ 370 000 t de déchets qui seront traités sur le site de Grand-Quevilly. La voie fluviale pourrait concerner près de 100 000 t, soit 50 000 t d’ordures ménagères et 50 000 t de matériaux autres (ferrailles, mâchefers…), "soit une importante diminution du nombre de camions par jour à l’entrée du site", souligne le Smedar. Un gain énergétique et une réduction des émissions de gaz à effet de serre seront également obtenus.