> Inauguré il y a tout juste un an par une co-entreprise entre les armements Grimaldi-Louis Dreyfus (GLD), l’autoroute de la mer Toulon/Civitavecchia connaît un grand succès pour la partie passagers. Par contre, le secteur fret reste toujours en dessous du point d’équilibre. Visiblement, les particuliers ont plus vite fait de changer d’habitude que les transporteurs routiers. Les trois allers-retours par semaine assurés par l’Eurostar-Valencia attirent les touristes et même des habitués. Face à la demande, il a fallu créer un tarif groupe et abonnés.
Gefco (PSA) qui depuis le début assure un fond de cale n’est pas loin des 40 000 véhicules promis. Ce chiffre pourrait grossir avec un trafic sur Malte après transbordement à Rome.
Piste intéressante, Fiat est en pourparlers avancés pour assurer des cargaisons entre Rome et Toulon. "Il suffirait qu’un gros chargeur comme Coca-Cola ou Michelin pour assurer la rentabilité de la ligne."
Ces noms ne sont pas jetés au hasard. Par contre, les camions pour lesquels la ligne avait été créée, patinent. Malgré le succès d’estime remporté chez les routiers, les schémas de transport par route vers l’Italie ne se modifient guère. Pourtant, d’après Olivier Antoine, patron de Medlines, agent maritime de Louis Dreyfus au Havre, à Marseille et à Toulon, le port varois offre d’excellentes conditions de service et de manutention.