"Les opérations à la mer sont évidemment la raison d’être de la Marine" a rappelé le vice-amiral d’escadre Laurent Mérer en soulignant que, dans ce domaine, neuf bâtiments ont contribué aux missions 2005 au travers des missions "Corymbe" ou du soutien à la mission "Licorne" réalisées en Afrique.
Avec le déploiement en Atlantique du groupe aéronaval, la préfecture maritime de Brest a également participé, et ce pour la 1re fois, à des exercices de grande ampleur avec la Marine américaine, au large de la côte Est des États-Unis. Et si des marins brestois ont été conviés aux cérémonies commémoratives du 60e anniversaire des convois de Mourmansk, l’exercice naval quadripartite (France, Grande-Bretagne, Russie et États-Unis) conduit à partir de Brest a constitué une autre première. "Nous avons également participé à 76 exercices bilatéraux avec différentes marines étrangères", a révélé Laurent Mérer en précisant que "l’année 2006 devrait s’inscrire dans la continuité de la précédente en termes de missions."
Même fébrilité pourrait-on dire en ce qui concerne l’Action de l’État en mer (AEM) dont l’organisation et les moyens ont connu un fort renouvellement: arrivée de l’Abeille-Bourbon, déploiement de l’Abeille-Languedoc dans le golfe de Gascogne, admission au service actif de trois vedettes de gendarmerie (La-Charente à Rochefort, l’Odet à Brest et le Trieux à Saint-Malo). "Alors que la moitié des cadres de l’AEM a été remplacée en 2005, un poste vacant depuis un an a été créé et nous attendons pour 2006 la création d’un poste nouveau d’ingénieur hydrographe, apte à renforcer l’expertise environnementale dont a besoin le préfet maritime pour assumer les nouvelles fonctions qui lui ont été assignées en ce domaine."
Les Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (Cross) d’Etel et de Corsen ont quant à eux diriger 2 830 opérations de recherches et de sauvetage, assistant ainsi 4 293 personnes. Le bilan reste quand même lourd: 58 décès, 12 disparitions et 275 blessés.
Pas de relâchement non plus dans la surveillance des pollutions volontaires, même si 7 navires "seulement" ont été déroutés en 2005, contre 17 en 2004. "On espère voir dans cette diminution un effet bénéfique de l’action conjointe des services de surveillance, du tribunal spécialisé de Brest et de la Préfecture maritime", a commenté Laurent Mérer en annonçant la publication, avant mars prochain, d’un guide actualisé de l’action de l’État en mer à l’usage des 494 maires du littoral dépendant de sa préfecture maritime dont les prérogatives s’étendent du Mont Saint-Michel à la Bidassoa. "Ce guide concrétise le souci, pour le représentant de l’État en mer, d’être proche et compris des élus, de leur apporter une information de qualité et de leur fournir la meilleure aide possible à l’aide de leurs responsabilité."
Les prémar d’Atlantique et de Méditerranée entrent dans la modernité
Depuis le 23 janvier, la préfecture maritime de l’Atlantique (Brest) et celle de la Méditerranée (Toulon) disposent enfin de leur site internet; et ce afin "d’informer au mieux le public et les médias sur l’organisation de l’action de l’État en mer et faciliter l’accès à l’information nautique pour les usagers de la mer".
Conçus et développés de concert entre les deux préfectures maritimes pour apporter le "meilleur service", ces sites partagent structures et données générales (organisation et missions de l’action de l’État en mer) tout en permettant un accès rapide à l’information nautique intéressant les navigateurs.
On y trouvera également tous les communiqués des "prémars", des pages consacrées aux événements et à l’actualité, ainsi que des galeries photos.
Ainsi, les trois préfectures maritimes du littoral français ont toutes leur site. Les "tuyaux" étant maintenant tous disponibles, reste à déterminer la qualité et la pertinence de ce qu’ils transporteront.
M.N.