Interrogé régulièrement au sujet du retour d’expérience de l’exercice MancheEx de juin 2005 (JMM du 10-6-2005, p. 6 et 7), le responsable du service de communication de la préfecture de Manche-mer du Nord a fini par préciser le 23 janvier que le préfet maritime ne souhaitait pas rendre public, le rapport du retour d’expériences; d’ailleurs il n’y a aucune obligation à cela.
Le public se contentera donc d’apprendre "verbalement" que le prémar faisait dire à son chargé de "com" que l’exercice avait montré la "pertinence" de disposer d’un remorqueur capable d’opérer dans une ambiance toxique et dégradée.
À l’interface mer-terre, il était apparu la nécessité de certains "réglages" notamment entre le SAMU 76 et son homologue du 14, peu habitués à travailler ensemble.
"Un gros hélicoptère est plus utile qu’un hélicoptère léger". Les observateurs belges et britanniques ont été "impressionnés" par la taille de l’exercice. Fin de communication verbale…
Si le SG mer qui assure la discrète tutelle de l’Action de l’État en mer est satisfait de cette forme d’information du contribuable et du public, tout va bien dans le meilleur des mondes possibles. Dormons en paix.
Saluons cependant l’heureuse réaction de Laurent Mérer, préfet maritime de l’Atlantique, qui, lui aussi sollicité, nous fit parvenir le retex de l’exercice ASGARD 2004 (JMM du 2-9-2005, p. 10).
Il est vrai que le plan Polmar Mer Atlantique prévoit explicitement que le retour d’expérience doit porter, entre autres, sur "l’adéquation du dispositif opérationnel engagé et le rapport coût-efficacité": de quoi intéresser le citoyen adulte.
ManchEx 2005 en bref
Les 1er et 2 juin 2005, un porte-conteneurs en feu perd des fûts de produits toxiques. Un nuage se forme et intoxique plus ou moins fortement des passagers embarqués sur le ferry Mont-St-Michel: près de 900 personnes sur mer et dans le port de Ouistreham sont mobilisées pour l’exercice qui associe les moyens britanniques et français.