Comilog, de loin le premier chargeur de ces dernières années, a cessé son activité, divisant le trafic du port par plus que deux.
C’est donc un nouveau "point zéro" de comparaison qu’il faut aujourd’hui prendre en compte. Hors Comilog, le trafic est donc passé de 582 828 t à 581 000 t. Boulogne Forest Terminal, filiale des groupes belges Sea Invest et Nova Natie, demeure le dernier opérateur sur le quai de l’Europe. Les importations de cellulose et pâte à papier ont reculé de 11 % à 181 156 t. Par contre, les mouvements de matériaux de construction progressent de 18 % à 304 931 t. Les embarquements de clinkers sont particulièrement dynamiques avec 186 712 t chargées, en hausse de 56 %. BFT s’active depuis près de deux ans à développer un nouveau trafic d’exportation de fruits et légumes (23 806 t en 2005) à destination de la Russie.
Le démantèlement du site Comilog (40 ha) a débuté. Les premiers terrains seront disponibles en avril. De nouveaux investissements devraient être engagés sur la darse Sarraz Bournet. Le premier attendu concerne l’implantation d’un terminal roulier spécialisé dans la température dirigée et le lancement, toujours espéré, du navire à grande vitesse entre Drammen (Norvège), Boulogne et Santander (Espagne).
Dans ses vœux institutionnels du 6 janvier, le président de la CCI (concessionnaire du port) Francis Leroy a répété anticiper ce trafic dès 2007. La CCI construira des passerelles polyvalentes, compatibles avec d’autres trafics. L’achèvement de la liaison autoroutière directe A16/port conforte la CCI dans ce projet.
Quant au dossier de la décentralisation, le président Leroy a répété la préférence de la compagnie consulaire pour une dévolution de la propriété du port à la Région Nord-Pas-de-Calais: "Compte tenu de l’importance des budgets que cela représente, il faut que la Collectivité qui remplacera l’État en ait les moyens et si l’on veut qu’une ambitieuse politique portuaire soit menée harmonieusement, il faut que ce soit une Collectivité qui transcende les intérêts locaux".