En tant que leader français pour l’importation d’aliments pour le bétail, la plate-forme de transit de Montoir-de-Bretagne assure aujourd’hui près des deux tiers des approvisionnements français du secteur. Cette année, le port de Nantes/Saint-Nazaire inaugure un nouveau trafic de tourteaux. Cette fois, il ne s’agit pas de tourteaux de soja en provenance d’Amérique du Sud, mais des tourteaux de colza venant de pays d’Europe du Nord. Transportés sur des navires de plus petites tailles que ceux qui viennent d’Amérique du Sud, ils peuvent remonter jusqu’au terminal de Roche-Maurice, dans l’agglomération nantaise.
Le groupe Terrena prévoit d’importer 20 000 t de tourteaux de colza par an, dans un premier temps. Un petit tonnage par rapport aux 2 Mt de soja brésilien et argentin débarqué à Montoir, mais qui peut prendre de l’ampleur avec le développement des usines de biocarburants, à partir de plantes oléagineuses. Les usines allemandes de trituration de colza et de tournesol se multiplient, et les élevages locaux ne peuvent plus absorber leurs sous-produits. Elles cherchent donc des débouchés pour leurs tourteaux dans le Grand Ouest. Ces tourteaux, rappelons-le, sont des résidus solides issus de la trituration de graines ou de fruits oléagineux. Ils constituent la principale source de protéines de l’alimentation pour le bétail.