Avec un trafic global de 2 461 438 t, Brest améliore son tonnage de 5 % par rapport à 2004 et, dans le même temps, enregistre son 3e meilleur score après ceux de 1963 et 2003. "Dans un contexte difficile de baisse globale de la production d’aliments composés en France, nous tirons notre épingle du jeu avec un trafic de matières premières pour l’alimentation animale en augmentation de 7 %, soit 730 000 t" commente Jacques Kuhn, président de la CCI brestoise. Dans ce domaine, les graines de soja, utilisées pour fabriquer de l’huile, restent le produit de plus importé et, avec plus de 420 000 t, affichent une augmentation de 57,8 %. Ce qui n’empêche pas de noter la très forte augmentation des importations de tourteaux de colza (prés de 40 000 t).
Deuxiéme gros poste du trafic brestois, les hydrocarbures ont également augmenté de 11 % et frôlent de peu le million de tonnes. Un résultat essentiellement dû à une forte progression des importations de carburant (sans plomb ou diesel). "Cette augmentation s’est réalisée dans une conjoncture peu favorable", poursuit Jacques Kuhn en faisant allusion à la limitation de vitesse des automobilistes "mais la compétitivité du port a permis d’élargir son hinterland".
Constituant le 3e poste, les marchandises diverses sont en revanche en baisse de 4 %. Passant de 778 905 t à 746 553 t, elles mettent en évidence des résultats contrastés. Les baisses les plus significatives sont enregistrées par les clinkers qui affichent − 58 % (19 180 t seulement contre 46 175 en 2004) et par les exportations de poulets et viandes congelées qui passent sous la barre des 200 000 t (199 236 t contre 213 80 t en 2004). "La hausse des amendements marins (+ 36 % avec 163 575 t) et celle des ciments (+ 9 % avec 91 922 t) se substitue partiellement à la baisse des clinkers", explique la CCI en précisant que la baisse des exportations de poulets trouve sa source dans la crise du secteur avicole. "Mais les exportations de viandes congelées restent en tête des marchandises diverses."
Enfin, le trafic conteneurs progresse très légèrement à + 1 % avec prés de 30 000 EVP. "Brest reste le 1er port d’intérêt national pour ce type de trafic", rappelle la CCI.
En ce qui concerne la réparation navale, les bilans 2005 font état de 32 navires accueillis en forme de radoub, contre 37 en 2004. "Mais pour des durées plus longues", précise la CCI qui enregistre des heures de grues en augmentation de 6,5 % alors que le taux d’occupation des formes grimpe de 16,9 % et celui des quais de 13,1 %. "Brest reste le 1er site français de réparation navale civile."