Exercice d’autopromotion de l’ECSA

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« L’industrie européenne du transport maritime est un succès et un atout géostratégique pour l’UE face à la mondialisation ». Le document d’une trentaine de pages, que vient de publier l’ECSA (Sailing ahead European shipping sets ambitious goals for its next chapter – Strategic priorities for EU shipping policy 2019-2024) ne fait pas dans la demi-mesure. « Notre secteur joue un rôle crucial dans l’indépendance géopolitique de l’UE. Différents segments de notre industrie servent divers besoins de notre continent. Avec le ferry et shortsea, les compagnies maritimes maintiennent la capacité d’échanges au sein du marché unique. Vraquiers, pétroliers et méthaniers assurent la sécurité de nos approvisionnements en énergie et matières premières », pose le document. L’industrie européenne du transport maritime contribue au PIB européen à hauteur de 147 Md€. Elle emploie directement plus de 640 000 personnes et 1,4 million d’emplois en dépend. Par sa R&D, elle est pleinement engagée dans la transition énergétique. Cela étant dit, face aux mutations très rapides de l’environnement – changement climatique, numérisation, pression sociétale, protectionnismes… – les armateurs estiment qu’« il est urgent d’y répondre par des réglementations adaptées ». Et la filière de citer ses dix priorités stratégiques sur les thématiques du climat, des échanges, de la compétitivité, du marché intérieur, de la numérisation, de la sécurité, de l’emploi, de la fiscalité… Dans chacun des chapitres, ses engagements et sa liste de souhaits. En vrac, l’ECSA appelle à une meilleure harmonisation des réglementations de façon à ne pas créer de distorsion de concurrence (« éviter d’aller au-delà de l’OMI et OIT » ). Elle attend de l’UE un soutien massif au libre-échange face à la montée des protectionnismes, à un accès libre et non discriminatoire aux services de transport maritime international et à une navigation sécurisée et fluide, y compris après le Brexit. Elle sollicite des financements européens spécifiques en soutien à sa R&D à l’heure où elle est très stimulée pour répondre aux nouvelles normes environnementales. Un dernier chapitre intitulé « mieux légiférer » relève du pacte de funambule. Les armateurs ne seraient pas contre une façon de réglementer plus « intelligente » : plus de transparence dans les appels d’offres, de simplification dans les procédures, de rapidité dans les décisions. Et aussi… « une meilleure réglementation n’implique pas seulement de savoir si les nouvelles initiatives législatives sont nécessaires, mais aussi de s’assurer qu’elles puissent fonctionner ». À ce propos, la fédération rappelle que les professionnels peuvent fournir un apport technique efficace. Avant de légiférer évidemment.

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