Au Havre, la crainte du spectre de 2016

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Après trois jours de blocage de la zone industrielle et portuaire havraise, les 5, 10 et 12 décembre derniers, Michel Segain, le président de l’Union maritime et portuaire du Havre (Umep), craint que le conflit social lié à la réforme des retraites ne perdure dans le temps. « J’ai été traumatisé par le conflit de 2016 avec la loi travail. Nous avions eu sur le port 35 jours de grèves cumulés. Et je ne souhaite pas du tout que ça recommence. Les mouvements sociaux de 2016 ont coûté entre 1 et 2 M€. Des entreprises ont périclité. Et trois ans après, certaines ne s’en sont toujours pas remises. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous permettre d’avoir des conflits mortifères pour l’économie », explique-t-il. Il rappelle que le Havre, premier port du commerce extérieur français, porte de gros investissements en termes d’infrastructures et mène actuellement plusieurs projets liés à son développement. S’il estime que le droit de grève s’inscrit pleinement dans la démocratie, il accuse les blocages de la zone portuaire. « Il n’est pas normal d’empêcher les salariés de se rendre sur leurs lieux de travail ». La semaine dernière, le Ghaam (Groupement havrais des armateurs et agents maritimes) estimait qu’il fallait une dizaine de jours avant qu’un terminal portuaire puisse retrouver une activité normale suite à des mouvements sociaux. « Même s’il s’agit d’un mouvement qui porte sur une problématique nationale, cela nuit forcément à l’image du port du Havre. Les armateurs peinent à comprendre la France », confiait Véronique Lépine, la nouvelle présidente du Ghaam.

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