Jair Bolsonaro a mis beaucoup d’eau dans son vin depuis sa campagne électorale de 2018. Il vilipendait alors la Chine et son communisme et lui reprochait de vouloir « acheter le Brésil ». Mi-novembre, le président d’extrême droite accueillait son homologue Xi Jinping à Brasilia, pour le sommet annuel des Brics, qui réunit les dirigeants du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. La Chine a déjà investi 102,5 Md$ dans des projets brésiliens depuis 2007. Elle devrait investir autant dans les prochaines années. Elle a besoin à la fois du soja brésilien et de ses minéraux, fer, graphène, lithium. Pour ces matières premières, elle est le premier client du Brésil. Ses investissements vont donc porter sur les cultures de soja, l’extraction des minerais et les infrastructures nécessaires à l’acheminement de l’un et des autres. Le port de São Luís (Nord-Est du Brésil), devrait être le tout premier bénéficiaire. L’investissement serait réalisé par China Communications Construction Company (CCCC), associé à deux sociétés brésiliennes, WPR et Lyon Capital.