Le groupe français de services maritimes pour l’offshore pétrolier et gazier, placé en redressement judiciaire depuis août, a annoncé le 21 novembre avoir reçu quatre offres de reprise. Conformément au calendrier, les candidats repreneurs avaient jusqu’au 20 novembre pour déposer leurs dossiers au tribunal de commerce de Marseille. Ils seront examinés le 10 décembre. En attendant, la cotation de la société cotée sur Euronext Paris reste suspendue. Aucune information n’a été apportée sur l’identité, la nature, la structure des offres potentielles. Ces dernières semaines, la presse a relayé diverses manifestations d’intérêts à l’égard de la société marseillaise, pourtant en difficulté, dont celles de deux Marseillais d’origine, Jean Peyrelevade, ancien PDG du Crédit lyonnais, et l’industriel Jean-Pierre Dréau, président de Snef (groupe de génie électrique et climatique), en têtes de proue d’un consortium de banques françaises. Pour rappel, Jacques de Chateauvieux, le fondateur historique du groupe et actionnaire principal, avait repris la direction générale au début de l’été pour contrer une association de créanciers, dont l’offre de reprise leur aurait assuré 93 % du capital. Quand le groupe a subi ces assauts, il se remettait difficilement à flot après avoir subi par ricochet la crise aux longues ombres du secteur pétrolier. Le groupe a perdu 458 M€ sur la seule année en 2018 sur un chiffre d’affaires consolidé de 689,5 M€ avec une flotte de 483 navires.
À l’issue de son 3e trimestre, Bourbon, qui recoupe trois segments (Marine &Logistics, Mobility et Subsea Services), a publié un chiffre d’affaires ajusté de 177,7 M€ (164,3 M€ en consolidé), en baisse de 3,2 % par rapport au trimestre précédent mais en hausse sur un an.