La promotion de l’intermodalité, celle du mode fluvial comme du rail, le militantisme commercial en faveur du port de Marseille ou la mise en exergue de ses disponibilités logistiques, font partie des missions que s’est assignée l’association créée en 2012, assez unique en son genre. Ne serait-ce que par sa gouvernance qui veut jouer collectif (CCI, port de Marseille, UMF, MGI, Provence Promotion et des collectivités). Pour un port, qui veut récupérer son hinterland naturel (Rhône Alpin) de façon à capter des flux au-delà, en Allemagne et en Suisse, l’absence du gestionnaire du port de Lyon et concessionnaire du fleuve Rhône à son board, était une incongruité. Philippe Zichert, vice-président de la CCIMP, récemment élu à la tête de l’association, s’en était fait une priorité, convaincu « potentiel important du Rhône pour développer les modes massifiés sur l’axe Rhône-Saône-Méditerranée ». Lors d’un road show organisé à l’initiative de Via Marseille Fos, CNR a officialisé son adhésion à Via Marseille Fos. « La capacité du Rhône permet de multiplier par 4 le trafic fluvial sans qu’aucun investissement ne soit nécessaire », explique celui qui compte redoubler d’efforts dans la dynamique commerciale pour aller « chercher » les flux et les investisseurs qui ne regardent pas toujours du bon côté. « N’est-ce pas un non-sens économique et écologique que des opérateurs lyonnais fassent transiter des marchandises par les ports du Nord à destination de l’Asie ou de l’Amérique du Sud ? ». L’association revient d’ailleurs de l’EPCA à Berlin, le grand rendez-vous européen des entreprises de la pétrochimie, où 25 rendez-vous commerciaux avaient été programmés. « On accroche des prospects. Nos projets autour de l’écologie industrielle captent l’attention », explique le directeur financier et administratif et membre du directoire de Ceresine (groupe SER Italie, ex-Baerlocher), une PMI marseillaise de la chimie qui produit des cires naturelles et artificielles. Le trafic fluvial entre Marseille et Lyon est de 6 Mt, à 80 % des matériaux de construction, et 0,5 Mt seulement provient du maritime. Pierre Meffre, le directeur de la valorisation portuaire de la CNR, estime aussi que le fleuve pourrait largement en accepter 20 Mt par an.
Report modal
CNR rejoint (enfin) Via Marseille-Fos
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