Le propriétaire du port de Liverpool, Peel Ports, qui avait investi 400 M£ (453,5 M€) dans la construction du terminal en eaux profondes ouvert en décembre 2016, a attribué la semaine dernière les travaux de la deuxième phase de développement de son installation à McLaughlin & Harvey, une entreprise de génie civil basée à Belfast. Les travaux doivent offrir une capacité supplémentaire pour faire face à l’augmentation prévue des volumes, a indiqué le propriétaire. Pour ce faire, il faudra augmenter l’empreinte au sol du site et ajouter trois grues mégamax ultra-larges STS et 10 portiques sur rails (CRMG). Les grues de quai, construites par le Chinois ZPMC, ont récemment quitté Shanghai et devraient arriver à Liverpool en novembre, l’ensemble du projet devant être achevé en 2021. Une fois les équipements livrés, le terminal sera en capacité d’accueillir les porte-conteneurs déployés sur les trafics Est-Ouest. L’autre installation du port (Royal Seaforth), également exploité par Peel, ne peut accueillir que des porte-conteneurs de 5 000 EVP maximum. Sans qu’elle ait fait l’objet d’une annonce officielle, la presse britannique a révélé la semaine dernière que Peel aurait conclu une coentreprise avec Til, la filiale à 60 % de l’opérateur portuaire de MSC, du reste son client principal. L’armement italo-suisse y opère des services transatlantiques et intra-européens. Mais la plus grande boucle à y faire escale est le service ATL4/ NEUATL4 entre l’Europe du Nord et la côte Est des États-Unis de l’alliance 2M, opéré avec des navires de 5 000 EVP. Si l’opération se concrétisait, elle signifierait donc un premier ancrage pour Til au Royaume-Uni, un marché dominé par DP World et Hutchison, qui exploite des terminaux à Southampton, London-Gateway et Felixstowe, seuls ports au Sud à bénéficier de services Asie – Europe de grande capacité. Dans la perspective du Brexit, les ports s’affairent pour servir d’alternatives aux actuelles portes d’entrée britanniques, menacées de congestion une fois l’île sortie de l’UE. Alphaliner rappelle qu’au cours de la dernière décennie, la plupart de ces extensions n’ont jamais été construites.