Anvers mise sur des opportunités que génèrerait le Brexit

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Le CEO du port d’Anvers Jacques Vandermeire croit aux opportunités du Brexit, notamment en termes de report modal et de short sea, et il l’a exprimé vivement à l’occasion de la visite de ses installations par le nouvel ambassadeur britannique Martin Shearmen.

Le trafic entre le port scaldien et le R-U s’est établi à 16,5 Mt en 2018 (9,12 millions à l’import, et 7 à l’export), dont 2 Mt sur la relation avec l’Irlande. Le trafic conteneurs a enregistré 473 846 EVP (dont 208 602 EVP au chargement), tandis que les vracs liquides apportent près de 50 % du volume global.

Les opportunités supposées relèvent d’une théorie selon laquelle les marchandises transportées par ferries feront l’objet de plus de contrôles et de formalités administratives. Les camions traversant la Manche à bord de ferries seront encore plus contrôlés, et partant, les coûts seront plus élevés. Camions et chauffeurs seront en partie remplacés par des conteneurs et transportés par caboteurs, les manutentions étant verticales. Il y aura davantage de solutions short sea dans la chaîne logistique, ce qui ira de pair avec une augmentation de la fiabilité des services et une réduction de la dépendance des camions en ce qui concerne le dernier kilomètre. L’administration douanière belge a engagé 386 personnes, ce qui permettrait, selon le directeur général des douanes Kristian Vanderwaeren, de traiter un supplément de 930 000 déclarations à l’import et 4,5 millions à l’export.

Dans la pratique, il y a quelques autres réalités. Le trafic ferry R-U/Belgique (qui passe pour la majeure partie par Zeebrugge à hauteur de 17 Mt dont 85 % en ro-ro) est surtout non accompagné. Le conteneur y a pris une part considérable. Il y a des raisons de croire que le fret accompagné (camion-remorques) va fortement diminuer au profit du conteneur mais aussi de la caisse mobile sur châssis et des semi-remorques, ce qui facilite les manutentions et le transbordement, le rail pourrait y trouver son compte. Dans l’absolu demeurent encore beaucoup de points d’interrogations. Dans quelle mesure Anvers ne devra-t-il pas revoir ses coûts d’escale ? À Rotterdam, une discussion est en cours sur le concept de « l’obligation du pilotage new style ». Un projet de loi porte sur un certificat PEC (Pilot exemption Certificat) accordé – sous certaines conditions – pour des navires jusqu’à 200 m de long. À Anvers, l’exemption de pilotage ne concerne que la batellerie, jusqu’à des unités de moins de 80 m. Des exemptions peuvent être obtenues mais aux conditions suffisamment compliquées et chères pour être dissuasives.

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