Depuis début juillet, un bâtiment de la Marine Philippines stationne au chantier naval Hanjin de Subic Bay. Le prélude à sa participation à la reprise du site dont elle se servira pour le mouillage et la réparation de ses navires selon son porte-parole. Elle pourrait toutefois partager le site avec des entreprises civiles. Le constructeur naval australien Austal et le fonds d’investissement américain Cerberus Capital Management ont en effet conjointement soumis une offre de reprise, à laquelle un partenaire japonais pourrait également se joindre. Cette implication de l’armée dans la sauvegarde du chantier n’est pas une surprise. En mai, le président philippin Dutertre avait demandé à la Marine et au Département de la Défense d’étudier des solutions dans ce sens. Ce dernier a en outre obtenu la classification de certains terrains aux abords du chantier en zones militaires de réserve. Par ailleurs, la Navy américaine réfléchit elle aussi une implantation sur le site pour la réparation et la maintenance de ses navires croisant dans la région et dont le refit est actuellement opéré à Hawaï. Ce qui permettrait par ailleurs de contrer les ambitions chinoises en mer de Chine du Sud. Une hypothèse qui a pris de l’épaisseur ces derniers jours, le Wall Street Journal affirmant que la Chine aurait noué un accord avec le Cambodge pour utiliser sa base navale de Ream, dans le Golfe de Thaïlande. Les deux pays ont démenti. Quoi qu’il en soit, le choix des repreneurs du chantier d’Hanjin sera aussi politique et la décision finale reviendra à l’État philippin.