Malgré une reprise de la demande de navires plus petits, la flotte de porte-conteneurs inactifs a donc légèrement augmenté pour atteindre 908 479 EVP. L’augmentation par rapport à la quinzaine précédente n’est due qu’à une augmentation du nombre d’unités inutilisées de plus de 5 100 EVP, qui ont atteint le record de 48 navires en deux ans.
La demande de navires plus gros a souffert du nombre élevé de « traversées à vide » sur les routes « long-courrier » depuis février, une tendance qui s’est poursuivie en mars.
La faiblesse de la demande, en particulier sur les routes transpacifiques et du Moyen-Orient, en est largement responsable. Cet effet pourrait toutefois être temporaire, car les transporteurs se préparent pour le début de la haute saison, la plupart des navires inactifs ayant déjà obtenu des affectations à l’avance. En revanche, les petits formats (moins de 3 000 EVP) profitent d’une reprise de la demande. La situation sur ce segment s’est aussi améliorée en raison de l’augmentation de l’envoi à la ferraille. Sur les 31 navires vendus pour démantèlement cette année, 29 étaient en effet inférieurs à 5 100 EVP.
Pour autant, la flotte encore importante de navires inactifs entravent la remontée des taux. Les panamax « classiques » (4 000 à 5 299 EVP) restent la catégorie problématique pour les armateurs. Le nombre de navires spot reste très élevé dans ce segment, avec près de 40 navires actuellement à la recherche d’un emploi. Certains propriétaires ont commencé à régler le problème de l’offre excédentaire en mettant à la casse le tonnage. Le nombre record de départs annulés en février et mars et le fait qu’aucun nouveau service ne sera lancé en avril n’empêchent pas les taux de fret spot sur les routes transpacifiques de baisser.
Selon une évaluation récente du SCFI, les taux de l’USWC sont désormais de 45 % inférieurs à leurs sommets de novembre, tandis que les taux de l’USEC en Extrême-Orient ont baissé de 34 % au cours de la même période.
