« Toutes polices confondues, les cotisations se sont élevées à 2 Md€ en 2017, dont 1,552 Md€ pour le maritime. Le marché global est en légère diminution de 4 à 5 %, mais pour l’essentiel liés aux effets de change, de nombreuses affaires étant souscrites en dollars ». Pour Christophe Graber, président du Comité maritime et transport de la FFA, la « place de Paris », au 7e rang mondial, représente peu ou prou 5 % des encaissements mondiaux (autour de 23 Md€).
Depuis quelques années, la filière française décroche. En 2016, les assurances Corps (navires) avaient dévissé de 11,5 % tandis que celles des marchandises transportées avaient limité la casse, à – 1,6 %.
Pour les compagnies, l’équation des dernières années n’est pas simple, contraintes de jongler entre les tensions sur les primes (au plancher depuis 2012) en raison de la surcapacité de l’offre (avec de nouveaux venus sur le marché) couplée à la baisse d’activité du transport maritime et de la valeur des matières premières transportées. Cette situation explique aussi les grands mouvements de consolidation observés ces dernières années au sein du secteur (dont celle en cours approuvée par les actionnaires, Axa qui met la main sur le groupe des Bermudes XL, une opération de 15,3 Md$).
Pour les représentants de la « place française », « les indicateurs macroéconomiques globaux sont bons » pour 2018, notamment avec une croissance du transport de marchandises estimée par l’OMC à 4,4 % (hors effets des tensions commerciales). Un renchérissement des primes, dont le montant dépend étroitement du volume et de la valeur des échanges de marchandises, peut donc être espéré. Si la concurrence reste forte, « la France est un marché solide qui attire de surcroît des investissements étrangers », insiste Christophe Graber, voyant un signal fort dans la réouverture de bureaux en France par des groupes étrangers (à l’instar de Tokio Marine Kiln).
