Sénalia, le leader européen de la logistique des céréales, et le groupe coopératif Scael (Société coopérative agricole d’Eure-et-Loir) ont annoncé mi-mai la signature d’un partenariat visant à consolider la filière céréalière sur le port de Rouen. Objectif : optimiser leurs outils respectifs. Parmi les premiers exportateurs de blé français, le groupe Scael (850 M€ en 2017), avec ses filiales Lecureur SA et Silo de Bonnières, collecte près de 800 000 t de grains et compte 1 600 adhérents. Le groupe Sénalia (38 M€ de CA en 2017, plus de 8 Mt manutentionnés) exploite pour sa part les plus importants terminaux portuaires céréaliers et agro-industriels du port de Rouen avec une capacité de 800 000 t. Ce rapprochement porte sur les silos portuaires, la logistique export, les laboratoires d’analyses céréalières et le dédouanement. Concrètement, à partir du 1er juillet, Sénalia assurera la gestion opérationnelle et la direction du silo portuaire de Lecureur SA situé au Val-de-Haye (Seine-Maritime). Les équipes de Lecureur SA vont ainsi pouvoir intensifier la commercialisation des céréales à l’international. Pour le président de Sénalia, Thierry Dupont, c’est aussi l’opportunité de renforcer la compétitivité de la filière export depuis le port de Rouen et concourir à développer de nouveaux débouchés pour le monde agricole. Cet accord intervient alors que les échanges mondiaux de céréales sont en forte croissance depuis près de dix ans (362 Mt pour la campagne 2016-2017). Première exportatrice européenne, la filière française subit, elle, une pression concurrentielle de plus en plus vive sur ses débouchés historiques. Pour les experts de la filière, l’amélioration à l’export passe nécessairement par une amélioration des performances logistiques en France. Malgré une décevante campagne 2016-2017, liée aux conditions climatiques, le port de Rouen demeure le premier port céréalier ouest-européen (1,45 Mt exporté sur la campagne 2016-2017). Á l’export, l’Algérie reste le premier client d’Haropa sur le marché du blé meunier et de l’orge, devant l’Arabie Saoudite, la Tunisie et le Maroc.
En France, le mauvais printemps 2016 a impacté les exportations de la plupart des ports céréaliers français : – 63 % à Dunkerque ; – 41 % à Marseille ; – 33 % à Nantes – Saint-Nazaire ; – 32 % à Bordeaux, – 30 % à Caen ; – 18 % à Rouen ; – 15 % à La Rochelle…